Relation parent

3 conseils pour une relation mère-fille apaisée

La relation mère-fille est une des relations les plus fortes que nous connaissons au cours de nos vies et pourtant elle n’est pas toujours source d’apaisement. Que ce soit parce que la relation mère-fille est fusionnelle, ou encore parce que le passage de l’enfance à l’âge adulte peut-être compliqué pour certains parents… Dans tous les cas, il existe des choses à savoir pour apaiser cette relation.

Chloé
Par ChloéRédactrice web
Publié le 31/05/2023

Suis-je en dépendance affective ?

Vous vous demandez si vous souffrez de dépendance affective ?

Faites le test !

Votre fille grandit et il est difficile de conserver une relation apaisée entre vous ? Vous considérez que vous êtes en permanence en conflit avec votre mère ? 

La relation mère-fille est une des relations les plus fortes que nous connaissons au cours de nos vies et pourtant elle n’est pas toujours source d’apaisement. Que ce soit parce que la relation mère-fille est fusionnelle, ou encore parce que le passage de l’enfance à l’âge adulte peut-être compliqué pour certains parents… Dans tous les cas, il existe des choses à savoir pour apaiser cette relation.

Psynergy vous donne tout de suite, 3 conseils de psychologie pour améliorer votre relation mère-fille.

1. Garder le lien malgré les difficultés relationnelles

Passer la crise d’adolescence sans embûche

Ah la crise d’adolescence ! Toute mère la redoute, et pour cause : l’incompréhension et la distance qui peuvent s’installer entre l’enfant et le parent chamboulent la relation.

En effet, c’est la période de l’adolescence qui amorce, tout doucement, le fameux moment de « couper le cordon ». 

Selon les relations mère-fille, ce détachement va être plus ou moins difficile à réaliser. En effet, grandir peu à peu hors de la relation mère-fille peut se révéler être un exercice compliqué à vivre au sein des familles. Souvent, la culpabilité et l’agressivité viennent se mêler à tout cela car le sentiment d’émancipation de l’enfant peut être plus fort que la capacité des parents à lâcher prise.

Pour une fille, ce moment peut révéler une peur de ressembler à sa mère car elle a un désir de se différencier, de forger sa propre personnalité. Attention, cette volonté de différenciation ne remet absolument pas en cause l’amour porté à sa mère, mais seulement une volonté d’affirmer son identité d’adulte peu à peu.

À ce moment, la réaction de la mère ou du parent, peut être de se placer en moralisateur et de réaffirmer sa posture d’autorité arbitraire, qui est vu par la fille comme le fait d’être obligée de voir la vie selon une conception qui n’est pas la sienne. 

Pour passer la crise d’ado en douceur, on oublie ce genre de réaction, et on décide plutôt de : collaborer. Collaborer avec l’adulte en devenir qu’est votre fille, tout en restant la figure d’attachement, et donc de sécurité, dont elle pourrait avoir besoin pour traverser ce cap difficile de la crise d’adolescence.

L’importance d’être la figure d’attachement de sa fille

En tant que mère, ou personne s’occupant de l’enfant, vous êtes devenu.e la figure d’attachement de votre enfant, c’est-à-dire la personne qui lui apporte soins, protection et réconfort. 

En effet, selon la théorie des types d’attachements de John Bowlby, psychologue anglais, l’enfant cherche sécurité et protection auprès de son parent. C’est cette situation sécurisante, qui permet à la fille d’explorer de nouvelles situations sociales, en ayant une base solide sur laquelle s’appuyer si besoin. 

Avec le temps, la relation mère-fille évolue : elle débute par de l’interdépendance quand la fille n’est encore qu’un bébé, puis la mère devient protectrice et confidente. À l’adolescence, comme nous l’évoquions plus haut, elle peut être vue comme contrôlante et entrainer une phase de rébellion pour enfin déboucher sur une relation de femme à femme à l’âge adulte.

Ces évolutions sont possibles dans le temps si l’attachement est « sécurisant »

Mais parfois, il peut arriver que l’attachement dans la relation mère-fille soit fusionnel, entraînant de la dépendance affective autant pour la mère que pour sa fille.

2. Attention à la relation fusionnelle et à la dépendance affective

Votre fille et vous : c’est la fusion. Elle vous raconte tout, vous vous appelez tous les jours, et vous êtes la première personne vers qui elle se tourne quand elle a besoin d’aide. 

En tant que fille, vous ne pouvez pas vous passer de l’avis de votre mère sur des décisions du quotidien. Elle a une place centrale dans votre vie, parfois au détriment d’autres relations (amicales ou amoureuses) et il vous arrive même de vous dire « je suis trop fusionnelle avec ma mère ».

Si c’est le cas, il y a peut-être un risque de dépendance affective dans votre relation. Alors comment faire la différence entre un lien sain et un lien trop fusionnel entre mère et fille ?

Qu’est-ce que la dépendance affective ?

La dépendance affective est un besoin excessif de l’attention de l’autre, que ce soit dans la relation mère-fille ou dans autres relations. Cela provoque de la souffrance, car l’amour et l’estime que l’on se porte dépendent de l’autre. 

En tant que fille, la dépendance affective avec sa mère est caractérisée par l’incapacité de vivre sans son approbation ou sans son jugement positif.

Le risque de cette dynamique est d’entraîner un manque de confiance en soi car la recherche de validation est constante. La fille s’efface donc, et laisse sa mère décider et diriger sa vie.

La dépendance affective impacte la fille mais aussi la mère. Cette dernière aussi est coincée dans la relation, alors même que ses intentions sont bonnes.

Cette dépendance affective peut s’installer d’autant plus facilement que l’amour parental (et notamment maternel), est le seul qui peut être inconditionnel. Cette façon d’aimer l’autre entièrement, peu importe ses comportements, entraine une difficulté à poser des limites et de la culpabilité, pour la mère comme pour la fille. 

Vous êtes probablement dans une situation de dépendance affective si :

  • Vous vous appelez tous les jours
  • Quand vous avez un problème ou une bonne nouvelle vous vous tournez instantanément vers votre mère
  • Vous avez la sensation d’avoir besoin de votre mère plus que tout
  • Vous préférez passer du temps avec votre mère plutôt qu’avec vos copines
  • Vous êtes très proches et vous parlez de choses intimes
  • Vous souffrez de cette relation et elle impacte les autres relations
  • Vous ressentez de la codépendance (en vous disant par exemple « ma mère a trop besoin de moi, je ne peux pas la laisser »)
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Se libérer de la dépendance affective pour avoir une relation plus apaisée

La première chose à faire est bien sûr de prendre conscience du problème pour qu’au final, les deux parties en tirent des bénéfices.

La deuxième étape est d’accepter cette situation, afin de pouvoir s’en libérer, car on n’a pas besoin de fusion pour s’aimer ! Au contraire la défusion permet d’avoir une relation mère-fille plus saine et sereine

En Thérapie Cognitive et Comportementale, on peut travailler sur les pensées, les croyances, et les comportements liés à la relation mère-fille. 

Puis, des changements pour faire évoluer la relation seront mis en place au fur et à mesure, comme :

  • Diminuer les comportements de rassurance et de contact (ne pas répondre tout de suite aux messages, réduire le nombre de messages, prendre une décision sans demander conseil…)
  • Investir d’autres relations (voir des amies, sortir, faire du sport, rappeler d’anciennes connaissances… )

3. Faire évoluer la relation mère-fille, d’adulte à adulte.

Après la période de l’adolescence, la relation enfant-parent est vouée à devenir une relation adulte-adulte. 

La mère n’est plus en charge de l’enfant que sa fille a été, et c’est une relation d’échange qui se crée. 

Ce changement peut parfois être dur à accepter pour le parent, mais elle est essentielle pour avoir une relation apaisée.  

Le moment où la fille se sépare de sa mère en quittant le foyer familial peut être particulièrement difficile à vivre. 

Une forme de deuil est vécu par la mère :

  • Accepter que l’enfant qu’elle a eu, n’en soit plus un
  • Faire le deuil d’un rôle qu’elle a joué pendant des années
  • Accepter la perte d’une partie de son identité, celle de mère

On parle d’ailleurs du « syndrome du nid vide », qui encourage la mère a développer une autre partie de son identité, en mettant à profit ce nouveau temps libre pour développer de nouvelles activités, de nouveaux centres d’intérêts et de faire évoluer la relation avec sa fille de manière encore plus riche, en ayant un échange d’adulte à adulte et non plus d’adulte à enfant. 

C’est donc une nouvelle rencontre qui s’opère, la fille découvre sa mère comme une personne avec sa propre vie, ses propres aspirations, elle n’est plus uniquement la figure d’autorité et de prise en charge qu’elle a été. 

C’est le moment également d’en apprendre plus sur sa mère, sur son histoire, son enfance, ses idéaux, en les confrontant à son propre parcours.

D’autres grandes étapes jalonnent l’évolution de cette relation mère-fille. On notera par exemple, le moment où la fille se met en couple ou quand elle devient mère à son tour. Ce dernier bouleversement permet à la mère d’endosser un nouveau rôle : celui de grand-mère. Il peut d’ailleurs entrainer des conflits notamment sur les différences d’éducation entre les femmes des deux générations. Le maître mot est alors : la communication, en échangeant ouvertement sur le sujet sans critiquer et en acceptant les différences de point de vue entre mère et fille.

Vous avez du mal à communiquer avec votre fille ? Vous pensez vivre une relation de dépendance affective avec votre mère ? Contactez dès maintenant un.e psychologue en ligne de Psynergy.