Femmes victimes de violence : comment trouver de l’aide ?

Le 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes. Cette journée permet de mettre en avant la lutte pour les droits des femmes afin de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes.

À la base de ces inégalités, on trouve les violences psychologiques ou physiques subies par les femmes.

En France chaque année ce sont 213 000 femmes qui sont victimes de violences physiques et sexuelles par leur conjoint ou ex, et plus de la moitié des victimes n’ont fait aucune démarche auprès d’un·e professionnel·le ou d’une association.

Pour se reconstruire après un vécu difficile, ou pour réussir à quitter un environnement dangereux, les femmes victimes de violences peuvent contacter des numéros d’urgence, d’aide, des associations nationales ou encore des personnels de santé comme les psychologues.

Vous trouverez dans cet article toutes les informations pour reconnaître les violences faites aux femmes, et les numéros d’aide pour s’en libérer.

Le terme de violence sexiste et sexuelle recouvre plusieurs formes de violences classées en catégories. Elles sont toutes illégales, et punies par la loi, aucune justification de la part de l’auteur ne saurait excuser ces violences.

Violentomètre - https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/images/violentometre_maj_10072019_web.pdf

Les violences conjugales

Au sein du couple, le partenaire ou ex-partenaire peut tenter de contrôler ou dominer par des comportements, des propos ou encore des gestes violents.

Ces violences concernent, pour l’écrasante, majorité les femmes. En effet, 88% des victimes de violences au sein du couple sont des femmes.

Pour en savoir plus : Les chiffres des violences faites aux femmes.

Les violences sexuelles

Au sein du couple, ou en dehors de celui-ci, les violences sexuelles sont interdites par la loi. Elles comprennent tout acte sexuel commis avec violence, contrainte, menace, ou surprise. Ces violences revêtent différentes formes : harcèlement sexuel, viol, agression sexuelle, voyeurisme…

Toutes peuvent entraîner des conséquences psychologiques importantes comme de l’anxiété, des troubles du sommeil, de la dépression, des troubles du comportement alimentaire… etc.

Le harcèlement et les outrages sexistes

Le harcèlement peut être moral ou sexuel, il se base sur une logique d’intimidation et de domination. Il va souvent de pair avec les outrages sexistes pour les femmes, c’est-à-dire des remarques gênantes liées au genre, des insultes, ou encore des sifflements à connotation sexiste ou sexuelle.

Mutilations sexuelles féminines et mariage forcé

Parmi les violences faites aux femmes, celles touchant à leur intégrité sont malheureusement nombreuses. Elles peuvent aller jusqu’au mutilations sexuelles féminines (125 000 femmes en France seraient concernées), et au mariage forcé, c’est-à-dire une union sans consentement de la femme, ou de la fille, souvent avec un homme beaucoup plus âgé.

Vous pensez être dans une situation de violence ? Vous avez besoin d’aide ? Vous avez été victime d’une agression ? Vous n’êtes pas seule, vous pouvez en parler à une personne de confiance.

Voici les principaux numéros d’aide :

Le 3919 : le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences

Ce numéro d’écoute, d’information et d’orientation est destiné aux femmes victimes de violences ou à leur entourage qui souhaite réagir pour les aider.

Ce numéro est anonyme et gratuit, et accessible 24h/24, 7j/7.

Dans quel cas appeler le 3919 ? Si vous êtes victime de chantage, de harcèlement, d’humiliation, d’insultes ou de coups, et si vous souhaitez avoir des informations sur les solutions à votre disposition. Ce numéro n’est pas un numéro d’urgence.

En cas d’urgence imminente pour votre intégrité physique, contactez directement :

• la police au 17
• les pompiers au 18
• les urgences médicales au 15 (des unités de victimologie existent dans plusieurs CHU de France)

Tous ces numéros sont gratuits.

Femmes en détresse : les associations d’aide aux victimes

Parallèlement à ces numéros nationaux, des associations féministes œuvrent tous les jours au quotidien pour aider les femmes victimes de violences.

Il ne faut pas hésiter à les contacter si vous êtes victimes de violence, vous trouverez un soutien bienveillant et des personnes de confiance à votre écoute.

Il existe une longue liste d’associations d’aide aux femmes victimes de violences, en voici quelques unes :

La Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FN CIDFF)

Cette association vise les femmes et les familles, elle lutte contre les discriminations et en faveur de l’égalité.

105 centres existent sur le territoire, vous pouvez contacter celui près de chez vous.

Tel : 01 42 17 12 00

https://fncidff.info/

France Victimes

France Victimes est une fédération de 130 associations d’aide aux victimes de violence notamment grâce à l’assistance proposée et l’aide à la reconnaissance des victimes.

Tél : 11 60 06

7j/7 de 9h à 19h

https://www.france-victimes.fr/

Le Collectif féministe contre le viol (CFCV)

Si vous êtes ou avez été victime de viol, d’agression ou de harcèlement sexuel, vous pouvez contacter la permanence téléphonique du CFCV pour obtenir de l’aide.

Tél : 0 800 05 95 95

Du lundi au vendredi, 10h-19h

https://cfcv.asso.fr/

Le Mouvement français pour le planning familial (MFPF)

Le Planning Familial dispose de 76 associations départementales, 13 régionales et d’un numéro vert. Vous pouvez contacter celui près de chez vous pour toutes demandes relative à la sexualité, la contraception, l’avortement, l’égalité et les violences et discrimination.

Tél : 0800 08 11 11

Lundi au Samedi de 9h-20h

https://www.planning-familial.org/fr

Afin de sortir du cercle des violences ou de se reconstruire après s’en être sortie, les femmes peuvent trouver un suivi psychologique ou psychiatrique pour les aider à surmonter les conséquences de ces violences (anxiété, crises d’angoisse, stress post-traumatique, troubles du sommeil ou alimentaires…).

Pour cela n’hésitez pas à vous rendre chez votre médecin traitant qui saura vous orienter vers un suivi psychiatrique ou/et psychologique.

Vous pouvez également contacter un·e psychologue en ligne sur l’application Psynergy.