Comment aider ma petite sœur qui refuse de reconnaître ses TOCs et de consulter un professionnel pour obtenir de l'aide?

Bonjour, j’ai ma petite soeur qui a des TOCs très sévères depuis un an. Au début, nous avons essayé de l’emmener chez une psychologue. Elle a accepté mais a tout de suite abandonné et ne veut plus du tout y aller. Elle n’accepte pas qu’elle a des TOCs et commence à devenir "folle" quand on lui parle de médecin ou psychologue. C’est invivable au quotidien, je ne sais plus quoi faire. Elle dort dans le salon car elle ne veut pas dormir dans sa chambre, et dort par terre sans tapis car pour elle le canapé et le tapis sont sales. Dès que l'on rentre dans le salon, elle est en crise et commence à crier et à pleurer. Elle va prendre sa douche dès que quelque chose qu’elle considère comme sale l'approche. Elle fait laver plusieurs fois les mêmes vêtements et quand elle estime que c’est sale, elle les remet à laver alors qu’ils venaient de sortir de la machine. On ne sait plus quoi faire, elle n’accepte pas ses TOCs et elle ne veut pas se faire aider. Selon elle, c’est normal d’être comme ça et c’est ce qui est autour d’elle qui n’est pas propre.

La réponse de Clara Mosca, psychologue TCC

Clara Mosca
Clara MoscaVoir le profil

Chaque cas est unique

Nos psychologues répondent à vos questions, leur rôle est d’éclairer et de proposer des pistes de réflexion ainsi que des éléments d’information sans pour autant poser de diagnostic. Leurs réponses sont générales et ne doivent en aucun cas, remplacer une consultation.

Votre sœur souffre de TOCs sévères qui affectent significativement sa qualité de vie ainsi que celle de votre famille. Vous vous demandez comment l'aider à consulter un professionnel, mais il est essentiel de comprendre que la thérapie sera efficace uniquement si elle y adhère volontairement. Il est donc recommandé d'aborder le sujet avec elle de manière calme, en identifiant les obstacles qui la freinent. Il est important de l'aider à réaliser que ces comportements n'ont pas toujours fait partie de sa vie et qu'ils ont des répercussions non négligeables, y compris sur votre quotidien. L'objectif n'est pas de la culpabiliser, mais de l'encourager à envisager des solutions pour améliorer son bien-être. Il est crucial de faire preuve d'empathie en se mettant à sa place et en reconnaissant les difficultés auxquelles elle est confrontée. Il est délicat de trouver un équilibre en ne niant pas le trouble mais en évitant de participer aux rituels compulsifs liés à ses obsessions de saleté. La famille peut jouer un rôle de soutien sans devenir complice de ces comportements. En thérapie, l'accent sera mis sur la réduction progressive des compulsions, le travail sur les obsessions via notamment l'exposition à l'anxiété générée par la non-réalisation des compulsions. Ce travail nécessite l'encadrement par un professionnel Il est primordial de se rappeler que l'entourage peut apporter un soutien affectif, mais ne peut se substituer au rôle d'un professionnel. Si vous ressentez le besoin d'être accompagné en tant que proche aidant, n'hésitez pas à envisager un soutien psychologique pour vous-même.

Clara Mosca
Clara MoscaVoir le profil